Battle of the Sexes

Le fait que le premier film de la trilogie ait remporté l’Oscar du meilleur scénario, et qu’un autre ait été nommé dans la même catégorie, témoigne de la qualité exceptionnelle de leur écriture. À la fin des années 1950 et au début des années 1960, les scénaristes pouvaient s’amuser à explorer les rôles masculins et féminins au sein du couple, et la manière dont ceux-ci évoluaient à l’époque, en opposant les deux acteurs dans des situations typiques de la « guerre des sexes ».

Surtout dans les deux premiers films, Day incarne des femmes indépendantes, avec leur propre carrière, qui tentent de vaincre un adversaire masculin tout en tombant amoureuses de lui. Les intrigues se compliquent davantage à cause des personnages interprétés par l’acteur aux mimiques élastiques Tony Randall, présent dans les trois films. Il constitue souvent le troisième point du triangle Day-Hudson-Randall et, dans ses scènes avec Hudson, permet aussi aux scénaristes d’ajouter quelques clins d’œil malicieux à l’intention d’un public queer averti.

Même si certains aspects ne paraissent plus aussi progressistes qu’ils l’étaient il y a une soixantaine d’années, ces comédies romantiques pétillantes offrent un témoignage fascinant sur l’évolution des mœurs sociales de l’époque, tout en garantissant au spectateur de quitter la salle avec un large sourire aux lèvres.