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Guillermo’s Ghosts

À l’occasion de la sortie de la très attendue adaptation de Frankenstein par Guillermo del Toro, la Cinémathèque se penche sur les débuts de la filmographie du réalisateur mexicain, en langue espagnole, tout en proposant en bonus une projection de l’adaptation emblématique de Frankenstein réalisée par Universal en 1931.

Les débuts cinématographiques de Guillermo del Toro

Le premier long métrage du réalisateur, Cronos, jamais distribué au Luxembourg, introduit la fascination de del Toro pour le monstrueux et le surnaturel à travers une histoire vampirique marquée par la violence et de fortes tensions émotionnelles, qui transforme le protagoniste lui-même en une figure quasi fantomatique.

L’Échine du diable (The Devil’s Backbone) utilise le fantôme d’un garçon assassiné, prisonnier d’un orphelinat en ruine, comme incarnation spectrale des blessures laissées par la guerre civile espagnole. La présence silencieuse du fantôme constitue à la fois une force terrifiante et un rappel poignant de l’innocence détruite, hantant un espace suspendu entre la vie et la mort. Les images contenues et l’atmosphère oppressante de del Toro ancrent le surnaturel dans une réalité historique, faisant du fantôme le symbole du traumatisme non résolu du pays.

En revanche, Le Labyrinthe de Pan (Pan’s Labyrinth) brouille la frontière entre fantômes et sombres imaginaires enfantins. Les nombreux éléments spectrals de l’histoire — esprits, faunes et créatures d’un autre monde — évoquent la violence politique encore palpable dans l’Espagne d’après-guerre immédiate. Ces figures éthérées servent à la fois de guides et de juges dans ce conte sombre, incarnant à la fois un refuge et le poids moral de la réalité complexe vécue par l’enfant protagoniste.

Dans l’ensemble, ces films mettent en lumière l’usage unique que fait del Toro des fantômes et figures spectrales — non seulement comme éléments d’horreur, mais aussi comme incarnations de la mémoire, de la perte et de la présence persistante de l’histoire.

Qu’est-ce qu’un fantôme ? Une tragédie condamnée à se répéter encore et encore ? Un instant de douleur, peut-être. Quelque chose de mort qui semble pourtant encore vivant. Une émotion suspendue dans le temps. Comme une photographie floue. Comme un insecte prisonnier dans l’ambre. Un fantôme. C’est ce que je suis.

Guillermo del Toro

The Devil’s Backbone

J’allais à l’église catholique, et les saints n’avaient aucun sens pour moi. Mais 'Frankenstein' avait du sens, 'The Wolfman' avait du sens, 'The Creature from the Black Lagoon' avait du sens. Alors j’ai choisi cela comme ma religion.

Guillermo del Toro

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